Risque de réintroduction de la rage dans l'Union européenne à la suite de la guerre russo-ukrainienne : Une analyse quantitative du risque de maladie
L'importation d'animaux enragés constitue une menace permanente pour la lutte contre la rage dans l'Union européenne (UE). À la suite de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, la Commission européenne a assoupli les règles relatives à l'importation d'animaux de compagnie pour les réfugiés ukrainiens par le biais de dérogations au système européen de transport des animaux de compagnie (EU PETS). L'Ukraine restant un pays endémique pour la rage canine, ce document vise à évaluer quantitativement si le changement de réglementation a affecté le risque d'introduction de la rage dans l'UE.
Méthodes et résultats
Les voies de transmission pour le système européen d'échange de quotas d'émission et les dérogations à ce système ont été examinées, ainsi que les scénarios de conformité à 100 % et de conformité réduite dans le cadre des deux systèmes. Une modélisation stochastique a été réalisée par le biais d'une simulation de Monte Carlo afin de calculer la médiane et les intervalles de confiance à 95 % du risque annuel d'entrée de la rage et les années entre les entrées de la rage dans l'UE. Avec un taux de conformité de 100 %, le régime dérogatoire présentait un risque nettement inférieur, avec une valeur de 3,63 × 10-3 (IC 95 % 1,18 × 10-3-9,34 × 10-3) entrées de rage par an, par rapport au système PETS de l'UE où le risque était de 4,25 × 10-2 (IC 95 % 1,44 × 10-2-9,81 × 10-2). Bien que le risque soit nettement inférieur à celui de l'EU PETS dans le cas d'un taux de conformité de 100 %, le régime de dérogation est plus sensible à une réduction du taux de conformité, qui se traduit par une multiplication du risque par un facteur de 74. Par conséquent, même en cas de conformité réduite, le risque annuel est resté plus faible dans le cadre du régime dérogatoire, bien que cela n'ait pas été statistiquement significatif.
Conclusion
Les résultats de cette étude suggèrent qu'une période de quarantaine de 4 mois, telle que modélisée pour le scénario de dérogation, pourrait réduire le risque annuel d'entrée de la rage. Ce système pourrait constituer une solution viable pour la gestion des afflux d'animaux de compagnie lors de crises futures.
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