Une augmentation de la production de viande est nécessaire pour répondre à la croissance de la population mondiale et aux besoins en protéines animales dans l’alimentation. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 327,5 millions de tonnes de viande issues des ruminants et des porcs ont été produites l’an dernier dans le monde. L’importance de ces espèces comme sources de protéines animales et l’augmentation de leur consommation, parallèlement à la multiplication des élevages et de la production, ont entraîné une augmentation des diagnostics de néoplasmes.
Les informations limitées et le manque d’études sur les néoplasmes chez les ruminants domestiques (c.-à-d. bovins, ovins, caprins) et chez les porcins), ont conduit à mener la présente étude afin d’examiner de manière systématique la littérature scientifique avec l’objectif de déterminer la survenue, le type, le système d’organes et les organes les plus fréquemment affectés par les néoplasmes chez ces animaux.
La recherche a mis en évidence 1 873 néoplasmes. Le système d’organes le plus souvent affecté a été le système tégumentaire (35 %), suivi par ordre décroissant des systèmes et organes suivants : digestif (17 %), hématopoïétique (14 %), organes des sens spécifiques (c.-à-d. yeux et oreilles, 11 %), organes génitaux mâles et femelles (7 %), urinaire (4 %), biliaire et hépatique (3 %), glandes endocrines (4 %), respiratoire (3 %), nerveux (2 %), os et articulations (0,4 %), muscles et tendons (0,4 %), cardiovasculaire (0,2 %) et pancréas (0,2 %).
Parmi les espèces affectées par des néoplasmes, les bovins ont constitué 70 % des cas, les chèvres 11 %, les moutons 10 % et les porcs 9 %.
Dans l’ensemble des espèces, les néoplasmes les plus souvent observés ont été le carcinome épidermoïde chez les ruminants, le mélanome étant plus fréquent chez les porcs. Quelques études se sont avérées avoir été réalisées en abattoir, et elles portaient sur les bovins et les porcins.
Aucune donnée n’a concerné les pertes économiques relatives aux saisies des carcasses.
En conclusion, des études extensives et détaillées doivent être réalisées pour mieux connaître l’impact des néoplasmes sur la production et la saisie des carcasses chez les bovins, les ovins, les caprins et les porcins, ainsi que les facteurs de risque associés.
Jackson Vasconselos, et al. « Neoplasms in Domestic Ruminants and Swine: A Systematic Literature Review. » Vet Sci. 2023 Feb18;10(2):163. doi: 10.3390/vetsci10020163.
https://www.veterinary33.com/swine/articles/1491/neoplasms-in-domestic-ruminants-and-swine.html
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