Une étude rétrospective cas-témoins a été réalisée pour déterminer les différences cliniques entre les chiens présentant une bactériurie entérococcique (n = 96 cas) et les chiens témoins présentant une autre bactériurie (n = 288).
Les chiens présentant une bactériurie non entérococcique étaient plus nombreux à présenter des signes cliniques des voies urinaires inférieures tels que l'hématurie, la pollakiurie et la strangurie (40 % contre 27 %, P = 0,02). L'abaissement de la vulve (odds ratio [OR] 2,5, intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,4-4,2, P < .001), l'hyperadrénocorticisme (OR 0,149, IC à 95 % 0,004-0,066, P = . 03), la maladie rénale chronique (OR 2.29, 95% CI 1.14-4.51, P = .01), et la myélopathie (OR 5.77, 95% CI 3.07-10.82, P < .001) étaient plus fréquents chez les chiens présentant une bactériurie entérococcique. Les cas d'Enterococcus spp. étaient plus susceptibles de présenter une croissance polymicrobienne que les témoins (OR 28,52 ; 95% CI 12,63-69,62, P ≤ .001). Les carlins (OR 7,4, 95% CI 2,6-19,9, P < .001), les collies barbus (OR 24,3, 95% CI 2,9-205,5, P = .003), et les Saint Bernards (OR 17,3, CI 1,9-154,4, P = .01) avaient des chances accrues de croissance entérococcique par rapport aux chiens de races mixtes. Dans la population de contrôle (mais pas dans la population de cas), il y avait une association entre la résolution des signes cliniques et l'administration d'antimicrobiens (P = 0,01).
En conclusion, la signalisation, les signes cliniques, les comorbidités et la réponse au traitement chez les chiens atteints de bactériurie entérococcique sont différents de ceux des chiens atteints d'une autre bactériurie.
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