L’étranglement intestinal est une constriction de l’intestin par une bande de tissu, un ligament ou un vaisseau sanguin provoquant une obstruction intestinale partielle ou complète. Cette étude rétrospective décrit les résultats cliniques, biologiques et échographiques, le traitement et l’évolution de 60 vaches ayant présenté un étranglement intestinal.
Les données ont montré que l’état général était anormal chez toutes les vaches (60/60), que 23,3 % (14/60) présentaient des signes de douleur non spécifique, 40 % (24/60) des signes de coliques et 48,3 % (29/60) des signes de douleur somatique (pariétale). Les anomalies du tube digestif les plus fréquentes ont été, par ordre décroissant, une motilité intestinale réduite ou absente (100 %, 60/60), une production de fécès réduite ou absente (98,3 %, 59/60), une motilité du rumen réduite ou absente (93,4 %, 56/60), un intestin grêle dilaté à la palpation transrectale (63. 3 %, 38/60), une auscultation positive par ballottement et balancement (BSA) et/ou par percussion et auscultation simultanée (PSA) du côté droit de l’abdomen (58,3 %, 35/60) et au moins un test de corps étranger positif, le plus souvent la palpation-pression du dos, chez 33,9 % (20/59) des vaches. Les autres observations les plus fréquentes ont été une baisse de la température de surface cutanée (67,8 %, 40/59), un pli cutané persistant (51,7 %, 31/60), un allongement du temps de remplissage capillaire (49,2 %, 29/59), une énophtalmie (48,3 %, 29/60) et des sclérotiques modérément a sévèrement injectées (46,6 %, 27/58). Les résultats biologiques les plus fréquents ont été les suivants : hypokaliémie (58,3 %, 35/60), hémoconcentration (57,6 %, 34/59), excès de bases (51,1 %, 24/47), hyperprotéinémie (45,8 %, 27/59), hyperbilirubinémie (43,3 %, 26/60), acidose (42,6 %, 20/47) et azotémie (38,3 %, 23/60). Les principaux résultats échographiques ont été une motilité réduite ou absente et une dilatation de l’intestin grêle, mais l’étranglement n’a pas pu être visualisé par échographie. À une exception près, toutes les vaches ont subi une laparotomie du flanc droit pour traiter l’étranglement par la transsection ou la résection des tissus en conflit. Quarante-neuf vaches (81,7 %) ont réintégré leur élevage et 11 (18,3 %) ont été euthanasiées avant, pendant ou après l’opération.
Sans laparotomie, l’étranglement intestinal ne peut être diagnostiqué cliniquement (par voie transrectale) que chez 10 % des vaches. Une laparotomie est donc essentielle pour un diagnostic correct. Le pronostic est bon si le traitement chirurgical est rapide.
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