La maladie de Lyme est provoquée par une bactérie, Borrelia, qui est transportée et transmise par les tiques.
Malgré de nombreuses recherches, aucun vaccin n’est disponible contre cette maladie. C’est la raison pour laquelle l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), en collaboration avec l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et l’École nationale vétérinaire d’Alfort, propose une nouvelle forme de vaccination indirecte et ciblée sur les tiques pour lutter contre la maladie de Lyme. Les résultats ont été publiés dans la revue Microbiome.
Le concept est basé sur un vaccin détruisant le microbiote de la tique. Pour les expériences, les chercheurs ont injecté le vaccin chez des souris, en utilisant une autre bactérie, inoffensive dans ce contexte, comme cheval de Troie.
Une fois dans l’organisme, cette bactérie inoffensive provoque une production d’anticorps par la souris.
Si la souris est ensuite mordue par une tique, ces anticorps vont interagir avec le microbiote de la tique et le modifier. L’analyse des tiques après la morsure montre qu’elles portent beaucoup moins de Borrelia que celles qui ont mordu des animaux non vaccinés. En d’autres termes, ce vaccin, administré à une souris, « protège » la tique de la colonisation par Borrelia, mais il ne protège pas la souris de la maladie.
Cette étude pose deux bases : de nouvelles connaissances sur l’importance du microbiote dans l’infection des tiques par Borrelia et une éventuelle stratégie de vaccination innovante. Les données suggèrent donc le développement d’une stratégie de vaccination innovante visant à détruire le microbiote du vecteur de l’agent pathogène de la maladie de Lyme.
Traduit de l'italien, WU-CHUANG Alejandra, et al., "Microbiota perturbation by anti-microbiota vaccine reduces the colonization of Borrelia afzelii in Ixodes ricinus", Microbiome, Article 151, 24 juillet 2023.
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